Semaine 3 : Du 14 au 20 décembre : « La lumière est venue parmi les hommes » 

Lundi 14 décembre

Esaïe 9.1

¹Le peuple qui marche dans les ténèbres

a vu une grande lumière ;

sur ceux qui habitent le pays de l'ombre de mort

une lumière a brillé.

La proclamation d’Esaïe est belle et puissante, elle retentit comme un accomplissement au creux de la nuit. L’éclat de cette lumière provoque la joie du peuple, car un roi dont le règne repose sur la paix et la justice est né. 

Ces paroles rappelées année après année à chaque Noël peuvent nous enthousiasmer et nourrir notre espérance, mais elles peuvent aussi provoquer l’effet contraire : nos expériences de vie le plus souvent démentent cette affirmation prophétique : nous n’avons pas l’impression de baigner dans une lumière qui nous inonderait et viendrait révéler le sens de notre existence, mais plutôt de nous débattre encore, si ce n’est dans les ténèbres, du moins dans le brouillard, dans le flou, avec nos tristesses, nos blessures, nos attentes non comblées, nos choix incertains… sans parler de notre société encore si injuste et de notre monde si peu pacifique. De quoi nous faire douter de l’enthousiasme du prophète ! 

  

Mais c’est que la lumière qu’il annonce, la lumière de Noël, est d’une autre nature. 

Dans ce tableau intitulé Le Nouveau Né, Georges de La Tour nous en indique la véritable source : dans cette scène d’une grande douceur, la lumière semble jaillir du visage du nouveau-né ; c’est lui qui éclaire le visage de sa mère. Tous les regards convergent vers lui, vers ce point de lumière, alors que tout le fond du tableau est sombre. Le visage du bébé est très réaliste, on y perçoit toute la fragilité d’un enfant dans les bras de sa mère... 

Voilà la source de la véritable lumière : Dieu qui naît dans notre monde, Dieu fragile, exposé, démuni, impuissant. En Jésus, la lumière se manifeste bien dans les ténèbres, mais ce n’est pas une lumière triomphante, éclatante, aveuglante, comme on en rêve bien souvent. La puissance de Dieu se révèle dans l’impuissance de l’enfant de la crèche, la force de Dieu se manifeste dans la faiblesse d’un nouveau-né, c’est ainsi qu’il choisit d’apporter la paix et la justice à notre monde ! 

Cet enfant d’ailleurs révélera Dieu en apportant par toute sa vie cette discrète lumière aux hommes : en se détournant de tout pouvoir, de toute puissance, de tout éclat pour annoncer et vivre l’amour aux mains nues, cette tendresse divine qui éclaire celui qui en est le bénéficiaire et qui lui permet de retrouver sa lumière intérieure. 

Au plus profond des ténèbres, des feux allumés

Par des croyants avisés 

Surprennent tous les délaissés

Meurtris et titubant

Dans un monde plongé dans l’obscurité.

E. Peterson

« C'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire pour son bon plaisir. ¹⁴Faites tout sans maugréer ni discuter, ¹⁵pour être irréprochables et purs, enfants de Dieu sans défaut au milieu d'une génération perverse et dévoyée, dans laquelle vous brillez comme les lumières du monde, ¹⁶en portant la parole de la vie »

Philippiens 2. 13-16

Seigneur, permets moi aujourd’hui de ne pas faire obstacle à ta lumière, et qu’elle puisse éclairer ceux qui m’entourent.

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